. 16 novembre 2017 : sondage de la zone de disparition à l'aide d'une corde lestée. La profondeur du plan d'eau dès le bord de l'étang, atteint rapidement 2 m alors que la profondeur maximale connue est de 7 m pour une moyenne de 4 m.
. 1er décembre 2017 : exploration à l'aide d'un fort aimant de 9 kg. On accroche, au bord du ponton,"quelque chose" de lourd mais ce "quelque chose" glisse et se détache à chaque remontée.
Sollicitation d'un club subaquatique local. Refus : le club, adepte des plongées en mer, n'évolue pas dans un étang à l'eau trouble, encombré de branchage.
. 5 décembre 2017 : première plongée de l'Argonaute pour test du matériel installé à 1 m de profondeur. Le test s'effectue le long du ponton. L'éclairage n'est pas optial. La lampe et la caméra sont à repositionner dans l'Argonaute.
. mi-décembre 2017 : de nouvelles recherches avec aimant ramènent à la surface des capsules de bière et... une pièce d'1 c. d'euro ! Plus sérieusement ces recherches révèlent une très forte déclinaison du sol dès les bords de la rive. Le sous-marin sombrant en bordure du plan d'eau, on l'imagine roulant sur une pente qui le mène au plus profond du lac.
. 20 décembre 2017 : dépose du ROV sur le fond de l'étang à environ 2 m de profondeur. Une mini-amphore est posée devant la caméra, afin de tester la distance de visibilité. Enseignement : le ROV, en l'état, ne pourra découvrir le "Professeur Aronnax" que s'il se trouve à quelques centimètres de l'épave. Décision prise de manipuler le ROV avec deux cordes afin de bien orienter et stabiliser la caméra.
. Janvier 2018 : déplacement du ROV par bonds au fond de l'étang le long des pontons comme première zone d'exploration. Les vidéos ne montrent, à chaque fois, qu'un morne paysage vide de toute vie (cf photo ci-dessus). Localiser une épave avec ce ROV tiendrait de la gageure comme "retrouver une aiguille dans une meule de foin". Supension des recherches.
. Mars 2019 : reprise de l'expédition mais avec de nouveaux arguments, notamment la recherche de l'épave avec l'écho-sondeur de Loïc. L'appareil a détecté, dans la zone de recherche (décrite par les souvenirs des 3 compères présents lors de l'accident), quelques taches suspectes pouvant être assimilées au Professeur Aronnax. Un sous-marin vraisemblablement à moitié enfouis dans la vase.
Loïc installe son matériel. La canne en métal devant lui en "L" est la sonde qui sera immergée au bord du ponton. Une fois en action elle balayera devant elle jusqu'à une grande distance (50 m ?). Si elle détecte quelque chose, l'écho de cette chose apparaîtra sur l'écran du sondeur en nous indiquant non pas la distance mais la direction de la cible.
L'écran du sondeur. L'appareil permet de choisir plusieurs programmes et plusieurs sensibilités. Ici les différents programmes.
Le sondeur en action. Evidemment le sol est en dessous et l'eau au dessus !
Michel, présent le jour du "drame" et qui avait relevé une grosse bulle d'air crevant la surface de l'eau, jette un bout de tuyau en PVC lesté de plomb. D'une dimension "grosso-modo" équivalente au Professeur Aronnax, cet objet doit tester l'efficacité du sondeur. Si ce dernier le détecte on peut imaginer qu'il pourra également trouver notre sous-marin. L'appareil de Loïc détectera ce "faux sous-marin" en dessinant même la corde. Tous nos espoirs sont permis.
Tout a été prévu pour la récupération. Jusqu'à la petite barque du club. Finalement on en aura pas besoin puisque le sondeur peut être utilisé juste en le fixant au bord du ponton. Il sera déplacé plusieurs fois et bien sûr orienté vers la zone de recherche indiqué par Michel.
Nos amis en pleine interrogation devant l'écran du sondeur. Mais qu'est-ce qu'ils regardent donc ? Pas facile d' interprèter ce qui apparaît à l'écran. Heureusement que Loïc et son gendre connaissent bien le sondeur. Ce qui est une tache sur l'écran pour nous est poisson, branche d'arbre ou... sous-marin pour eux !
Ci-dessus, au-dessus du sol, quelques taches qui pourraient bien être notre sous-marin.
Les recherches avec l'echo-sondeur ont révélé "quelque chose" qui pourrait bien être le sous-marin dans la zone de disparition du Professeur Aronnax (celle où est apparue la bulle d'air le 11 novembre 2017). On transmettra ces infos à un club de plongeurs disposés à nous aider ... lorsque l'autorisation pour plonger demandée à la mairie aura été accordée.
Zone de recherche à privilégier par les plongeurs : celle en forme de larme.
. Juin 2019 : Nous venons d'obtenir le feu vert de la mairie et fixons une date de plongée avec nos amis du club de plongeurs de Pornic "La Couronnée".
Fred, plongeur du club "La Couronnée", s'équipe pour la plongée
Loïc, dans son annexe, vient de poser la balise indiquant le centre des recherches (c'est à cet endroit que les bulles d'air ont été relevées par Michel le jour de l'accident). Les deux plongeurs sont maintenant dans l'eau et vont plonger en décrivant un cercle autour de la bouée.
Les plongeurs, régulièrement, émergent et font le point en suivant nos indications.
Malgré une plongée d'une bonne heure par deux plongeurs expérimentés, sur la zone incriminée, le Professeur n'a pas pu être localisé. Il est vrai que la visibilité au fond du lac est quasi nulle même si le sol est relativement dégagé. Profondeur maximale atteinte : 4 m. Les plongeurs ont pu passer à 50 cm de l'épave sans la voir.
L'expédition Argonautes est un échec même si les plongeurs se disent disposés à poursuivre demain les recherches (peut-être en suivant des cordes délimitant un quadrillage plus systématique sur toute la zone où aurait pu disparaître le sous-marin.)
Soyons réaliste, si une nouvelle plongée est organisée, elle fera peut-être comme la première "chou blanc" si elle intervient sur la même zone de recherche. Le sous-marin ne sera pas dans sa zone de disparition si son épave s'est déplacée. Ce n'est pas tant les courants qui sont à craindre mais un moteur de propulsion en marche et entrainant au plus loin le "Professeur Aronnax".
Je pense aujourd'hui ne jamais récupérer mon sous-marin. Sauf à vider entièrement l'étang...